Kraftwerk
:: Kraftwerk :: Philips :: 1970
Dans
ce "premier album", Kraftwerk débute l'électronique
minimaliste avec des synthétiseurs, des magnétophones,
mais aussi des percussions électroniques "fabriquées
maison". La musique est plus disciplinée que
dans Tone float, où l'exploration sonore et rythmique
était libre et sans réel fil conducteur. Kraftwerk
laisse également de côté les influences
psychédéliques anglo-saxonnes pour prendre
des chemins résolument différents. La présence
peu habituelle de deux batteurs (Andreas Hohmann et Klaus
Dinger), mais également de boîtes à
rythme, nous permet une approche très primitive de
ce que deviendra plus tard le "son Kraftwerk".
Au final, le disque est expérimental et réellement
novateur, avec des sons d'orgue, de flûte et de "violons
traités" produisant un effet hallucinatoire.
Toutefois, en comparaison aux travaux d'un Karlheinz Stockhausen,
Stratovarius ou encore Megaherz ressemblent plus à
des juxtapositions de séances d'improvisations qu'à
de réelles compositions homogènes. Les mélodies
(autre nouveauté pour le groupe) évoluent
et se transforment au sein d'une même composition.
Ruckzuck sera utilisé comme générique
de l'émission : Kennzeichen D à la télévision
allemande (l'album se vendra à 60 000 exemplaires).
A cette époque, le groupe est rejoint par le guitariste
Michael Rother et Eberhard Krahnemann à la basse.
Bien qu'ils ne participent pas à l'enregistrement
de l'album, ils sont recrutés pour les performances
live dans les galeries d'art. Ralf Hütter quitte temporairement
le groupe, mais sera de retour pour l'enregistrement du
deuxième album.
1
- Retreat (Ruckzuck) 7:47
2 - Stratovarius 12:10
3 - Megaherz 9:30
4 - From the High Skies
(Von Himmel Hoch) 10:12